mai 2009
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jeudi 21 mai - 7/5 6/3 pour une place en 1/4 d'un Grade A

Date de l'événement : 21/05/2009

Publié le : 28/04/2014



Difficile de faire disjoncter Mr 100.000 volts.
Renzo Olivo, l'adversaire du jour était surmotivé et il a mené la vie dure tout au long d'un huitième de finale très viril à un P2h un peu émoussé par ses efforts de la veille.
Le 92 argentin, un poids plume N°75 mondial et pensionnaire depuis 4 ou 5 ans de l'Académie Mouratoglou, a servi le plomb dès les premiers jeux, et dans l'échange il est rentré dedans "comme en quatorze".


Les obus pleuvaient. Côté Ügi, au commencement, la niac n'était pas trop au rendez-vous, on était un peu trop en contrôle, mais le dernier représentant tricolore encore en course dans le tournoi, après l'élimination de Gianni Mina hier, a tenu bon. Avec des automatismes bien en place, dont le bénéfice fut chèrement acquis hier, il a su écarter sur son service les 2 ou 3 balles de break que s'est vaillamment procuré son concurrent à 0/0 et 1 partout.
Et, petit à petit, un à un, tous les éléments de son jeu ont fini par se mettre en place, pour réussir à dérouler avec beaucoup d'intensité et de pureté son tennis sur les derniers jeux du match.
Et il fallait au moins ça, tant Renzo a refusé de subir sa loi et a cru en ses chances jusqu'au bout. La première manche fut conquise de haute lutte en 56 minutes. Un tout petit break pour coiffer avec astuce le jeune argentin sur le poteau 7/5.
Puis ce fut le clou qu'on enfonce en signant derrière un jeu blanc sur son service, avant de ravir dans la foulée celui de l'adversaire pour mener 2/0. S'ensuivit le "relâchement syndical" qui permit à Olivo de recoller au score à 2 partout, avant que Pierre-Hugues ne remette un irrésistible coup d'accélérateur pour s'envoler en 46mn vers une victoire nette et sans bavures dans ce second acte : 6/3 avec, pour conclure un nouveau jeu blanc, et 3 points gagnants, dont 2 services-volées, et ce malgré la résistance héroïque de l'argentin.

"Ouf ! Il m'a fait très peur au début.", nous confia Ügi, exténué, après le match.  "Je me suis raccroché à mon service pour maintenir le bateau à flot. Je peux m'estimer heureux d'avoir réussi un hold-up en lui chipant son service in extremis en fin de 1er set. Après, j'ai pu un peu plus respirer pour finalement dérouler une très belle qualité de tennis sur la fin. Mais, ça a été très dur, il était super présent et je me sens vidé. C'était particulièrement intense et éprouvant ce match dans la chaleur moite d'aujourd'hui." (il fait plus de 30° en ce moment à Milan).
En double, du reste, l'impression de fatigue laissée après le simple, s'est confirmée. Pierre-Hugues, comme "Stan", alias Stanislav Poplavskyy, qui sort lui, pire encore, de 3 victoires en simple sur la longueur des 3 sets, a semblé vraiment tirer la langue, dans le quart-de-finale qui a suivi. Et la paire franco-ukrainienne s'est logiquement inclinée 3/6 6/3 10/7 contre le tandem nippon Ehara/Sekiguchi, même si le score accroché peut laisser croire que les 2 garçons eurent, il est vrai, leur chance. Mais le coeur, le "peps", l'envie d'aller de l'avant, n'y étaient plus. L'équipe a vécu sur ses réserves, voyant inexorablement au fil du match s'étioler la confiance accumulée lors de ses précédents succès.
C'est bon de redescendre sur terre après les deux doubles de rêves joués hier. Demain, Pierre-Hugues affrontera en 1/4 le brésilien Guilherme Clezar (N°47), avec - qui sait ? - l'espoir de s'imposer, pour retrouver justement peut-être en demi "Stan", si lui s'impose aussi aux dépens de l'argentin Arguello (N°48).
Et continuer d'écrire une belle histoire...