A Prague pour la "Zentiva Cup" (Grade 2)

Adieu les demis ! Josef Kovalik a été le plus fort.

En ce vendredi 12 septembre, le 92 slovaque s’impose au bout de 2h d’un match rugueux contre un Pierre-Hugues des mauvais jours, plutôt de sale humeur en ce début de matinée, mais qui aura au moins eu le mérite de s’accrocher dans la tourmente et de vendre chèrement sa peau ici à Prague sur la terre ocre du TK Neride.
La victoire reste assez logique cependant. Elle a récompensé le plus motivé des deux : 6/3 puis 7/6 (3). Même si on peut se souvenir que P2h aura mené 0/30 sur service adverse à 6/5 pour lui dans le second (ah ! cette balle en or de coup droit qui ne fut pas suivie au filet !).
Et c’est là une double revanche que prend le 309ème joueur mondial, revanche sur une défaite concédée jadis (en 2005) 6/3 6/0 à Piestany dans sa Slovaquie natale. Double parce qu’elle fait suite aussi à son succès en double justement, il y avait 15 jours de cela, à Budapest, face à Pierre-Hugues et Joachim Sternbach (voir plus bas).

Que retirer de ce match pour notre jeune apprenti ? Qu’il faut savoir rester rigoureux sur ses choix tactiques quand on connaît ses propres points forts et les faiblesses adverses, au lieu de se complaire à remporter quelques beaux points ou à jouir de quelques bonnes sensations de surface. Qu’il faut aussi progresser dans la gestion des énergies : éviter par exemple de commencer un match un peu amorphe, pour ensuite se révolter afin de faire monter la pression, mais au point d’en perdre une grande part de sa lucidité. Qu’il faut enfin comme toujours rester humble, respecter l’adversaire, Monsieur Kovalik lui-même, mais encore Messieurs Kurka et Salaba, la paire de double tchèque qui put sembler, dans l’après-midi, une proie facile pour le "duo de stars" Herbert /Delovinfosse et qui finalement prit le meilleur avec brio et autorité, 6/7 6/2 6/0, sur 2 jeunes écervelés bien trop assis sans doute sur leurs dérisoires et illusoires certitudes.

Toujours la même histoire... Celle de l’arroseur arrosé…
On gagne un jour un match en profitant astucieusement des bévues adverses, mais, plutôt que de retenir la leçon, que de se l'appliquer à soi-même, l'on reproduit au contraire de plus belle le lendemain les erreurs du perdant de la veille, on tombe à pieds joints dans les mêmes pièges, pour subir à son tour les mêmes déconvenues…
Le chemin est sûrement là pour tout le monde, même si ça peut quelquefois vraiment paraître surprenant. Car, oui ! Pierre-Hugues aurait-il oublié la longue liste de matches de double qu’avec l'un ou l'autre partenaire, il a remportés de la sorte face à 2 grands nigauds bien trop distraits ou sûrs de leur fait.
Comme disait ce bon vieux Benjamin Franklin : "L'expérience est une école où les leçons coûtent cher, mais c'est la seule où les insensés peuvent s'instruire."
Demain sera un autre jour. Un jour pour tout effacer et recommencer l’éternel recommencement...