octobre 2008
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Osaka Mayor's CUp - Tout est OK à Osaka

Date de l'événement : 05/10/2008

Publié le : 28/04/2014




Mercredi 1er octobre, 6h34 du matin :

Pierre-Hugues est de l'autre côté du Rhin, sur le quai de la gare de Kehl, et il embarque dans un train qui l'amènera, après 2 changements (Offenburg, puis Mannheim), jusqu'à l'aéroport de Francfort, d'où il prendra à 10h45 un vol pour Helsinki, avec une correspondance prévue là-bas en soirée pour Osaka au Japon.
Jeudi 2 octobre, 13h : Pierre-Hugues pose le pied sur le tarmac de l’aéroport  Kansai International, rejoint son hôtel et commence une nouvelle aventure en solitaire, pour disputer, au Pays du Soleil Levant, la "Osaka Mayor’s Cup", une des compétitions les plus cotés sur le circuit Junior ITF.
Ce tournoi japonais en effet est un Grade A , et des Grade A, il n'y en a que 9 de par le monde tout au long de la saison. Outre celui-ci, il y a bien sûr les 4 Grands Chelems (Australian Open, Roland Garros, Wimbledon, US Open), mais aussi, dans l’ordre chronologique, 4 rendez-vous majeurs moins connus du grand public, à savoir, en janvier au Mexique la "Copa Casablanca", en mars au Brésil la "Copa Gerdau", en mai en Italie le "Trofeo Bonfiglio" et en décembre aux USA l’Orange Bowl.

Chacun de ces tournois distribue une belle collection de points aux petits malins qui ont la bonne idée d’y passer quelques tours. Et, parmi ceux-là, à grille de récompenses égale, l’Osaka Mayor’s Cup est sans doute le tournoi qui présente la concurrence la moins relevée.

Explication : la date, l’éloignement, le coût du billet d’avion, l’isolement (il n’y a aucun autre gros événement qui se déroule avant ou après dans cette zone du globe), bref un ensemble de paramètres qui amènent les fédérations et les joueurs à plus qu’hésiter à faire un aller-retour à une telle distance pour ne disputer qu’un unique tournoi, fusse-t-il l’un des plus réputés de la planète en termes d’accueil et d’organisation.

Pour Pierre-Hugues et son entourage, ce fut donc un choix stratégique : 1/ acheter un billet d’avion en juin, donc suffisamment tôt pour ne pas avoir à le payer un prix exorbitant ; 2/ prévoir de faire le déplacement sans coach pour des raisons d’économie ; 3/ tabler entre-temps sur une progression au classement qui garantisse au joueur d’intégrer à coup sûr le tableau final ; 4/ compter le moment venu là-bas sur un peu de chance, un bon tirage, qui permette de survivre quelques temps dans le tournoi et donc de ramener un bon paquet de points, en vue… ; 5/ de renouveler l’opération quelques semaines, quelques mois plus tard, d’abord début décembre en Floride à l’Eddie Herr (chez Nick Bolletieri à Bradenton) et à l’Orange Bowl (Key Biscayne), puis courant janvier pour la tournée australienne Traralgon, Nottinghill, Australian Open.

Pari déjà en partie gagné… puisque, pour l’instant, le résultat dépasse les espérances. Pierre-Hugues est monté depuis de la 220e à la 135e place mondiale et sa position sur la liste des engagés, 26e pourtant au tout début, lui a valu, compte tenu de nombreux retraits tardifs (voir explications plus haut), de se voir attribuer le statut de tête de série N°16 (la petite dernière !), une situation quelque peu protégée avec, à la clef, la quasi certitude en tout cas de ne pas tomber sur l’une des grosses pointures du tableau au 1er tour et donc de voir augmenter les probabilités de gagner quelques matches dans le tournoi.

C’est toujours ça de pris, quoi qu’il en advienne. Et le sort a désigné comme adversaire du 1er tour pour P2h le britannique Ben Davis (N°397) qui n’est sans doute pas l’opposition la plus redoutable qui soit, même si ce joueur reste bien classé et doit être acclimaté à l’ambiance asiatique, puisqu’ayant disputé au préalable, les 15 jours précédents, un Grade 2 et un Grade 3 en Chine.

Il ne reste plus à l’intéressé qu’à faire le plus dur… concrétiser les espoirs qu’on place en lui et gagner demain sur les terrains en Deco Turf (dur) de l’Utsubo Tennis Center, magnifique stade comprenant 16 courts dont un central pouvant accueillir près de 10.000 spectateurs.

les pages Web du tournoi  (attention, c'est en japonais !)
                            sur la Kansai Tennis Association
                             ou la Fédération japonaise