décembre 2008
  • battus au terme d'un match qui finit en eau de boudin

    battus au terme d'un match qui finit en eau de boudin

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13 décembre - Coiffés sur le poteau !

Date de l'événement : 13/12/2008

Publié le : 28/04/2014



En demi-finale face à Devin Britton (N°71) et Jarmere Jenkins (N°18), la porte entre-ouverte s'est aussitôt refermée et a laissé "Stan" et P2h un peu hagards sur le carreau...


L'ukrainien était pourtant en verve aujourd'hui et, solidement épaulé qu'il était par un Pierre-Hugues, pourtant beaucoup moins à son aise qu'hier, cela avait suffit pour que les 2 garçons remportent assez facilement la première manche 6/4 avec un break à la clef sur le noir-américain Jenkins, finaliste ici demain en simple contre Bhambri (encore lui !).
On se prenait à rêver... Le tennis dur et mécanique des 2 américains prenait l'eau et se décomposait quelque peu face à la vitesse et la fluidité du jeu des 2 européens.
Mais la partie reprit de plus belle.
Au second, Pierre-Hugues concédait son service à 2/2. Cependant, le duo recollait à 3/3 en chipant de nouveau la mise en jeu de Jenkins, tenant la baraque dans une fin de set disputée jusqu'au tie-break, entamé tambour battant par les européens qui crurent mener 4/0, lorsque le retour long de ligne de P2h tomba gagnant dans le couloir du volleyeur américain, Devin Britton
Mais Jenkins alla négligemment ramasser la balle et, la ramenant vers l'arbitre de chaise, lui signala qu'elle était crevée.
Etait-ce vraiment cette balle ? Etait-elle vraiment crevée ? Qu'est-ce que cela pouvait bien y changer puisque le retour avait été gagnant ? A qui le règlement dans ce cas de figure donnait-il raison ?
Beaucoup de choses restent obscures là-dedans et, dans le feu de l'action, personne n'alla vraiment vérifier. Toujours est-il qu'il fallut rejouer le point et que cet incident, mineur sans doute, cassa la dynamique de nos 2 champions, qui se voyaient déjà, un peu trop tôt sans doute, en haut de l'affiche, en train de jouer "leur" finale de dimanche.
Le tie-break reprit donc, un peu dans le flou côté des leaders à la marque, et aussitôt l'avantage changea de camp.
3/1, puis bientôt 3/3, pour finalement voir le set vous échapper d'un rien 7/5, c'était frustrant et c'est le moment que choisit "Stan", pour jeter de dépit sa raquette devant lui, une raquette qui malencontreusement roula aux pieds du juge de ligne situé derrière.
L'arbitre n'y vit goutte, mais l'information remonta à ses oreilles et c'est Pierre-Hugues, 1mn plus tard, qui prit un avertissement pour "racket abuse".
Dans la confusion et la discussion qui s'ensuivit, Pierre-Hugues voulut parlementer et, au milieu de toute une tirade, il eut un mot malheureux, il parla d'un "fucking tie break", et écopa donc avec son équipe d'un point de pénalité.
Des maladresses, des excès de zèle côté arbitrage : rien de très folichon finalement. "The show was goin' on". And the match restait tout à fait à portée.
But, un ressort était cassé. Et, malgré le "medical break" demandé par Poplavskyy pour permettre à l'équipe de recouvrer ses esprits, le tandem franco-ukrainien ne put revenir dans la partie.
10/3 au final pour Jenkins/Britton, qui gagnent ce match par la petite porte, profitant de l'inexpérience de nos 2 jeunes amis, qui se sont sans doute égarés dans ce qui n'était tout compte fait qu'une fin de match ordinaire, avec son lot prévisible...
d'imprévus...
Bref, Ügi n'accrochera pas une 4ème équipe yankee à son tableau de chasse et ne sera pas dans le dernier carré de la finale, où il aurait pu retrouver Bhambri (toujours lui !).
Laisser glisser l'impondérable. Rester concentré sur son tennis, continuer de faire le spectacle, accueillir positivement tous les événements même les plus contrariants, et décider d'aller de l'avant en cherchant à améliorer son jeu y compris dans la tourmente, c'était ça l'important aujourd'hui.
C'est ce qu'on comprend après coup et ça vous marque évidemment plus de le constater ici, dans l'arène, au milieu des meilleurs joueurs du monde (Jenkins et Britton se sont imposés la semaine dernière à l'Eddie Herr) que de le constater, tout près de chez soi, lors d'une vague séance d'entraînement...
Autrement dit, la leçon valait bien, et le fromage, et le voyage...

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