mai 2009
  • Le biélorusse Pavel Filin

    Le biélorusse Pavel Filin

  • Pierre-Hugues et Stanislav

    Pierre-Hugues et Stanislav

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mercredi 20 mai - Voyage au bout d'un match... et d'une journée ordinaires...

Date de l'événement : 20/05/2009

Publié le : 28/04/2014



Avec tout d'abord en guise de hors d'oeuvre et de plat de résistance, une victoire à l'arraché 4/6 7/6 6/4, sur la distance des 3 sets, et en plus de 3h30 de jeu, contre le biélorusse Pavel Filin.
Et, comme dessert, une séance de récup', pour ne pas dire un moment de récréation en double, pour assurer le coup en signant 2 succès consécutifs, et s'ouvrir donc dans les 2 tableaux la porte du 3e tour, synonyme déjà, pour l'actuel 49e junior mondial, d'une petite avancée au classement ITF.
Mais revenons sur les événements de la journée, et en premier lieu sur la victoire acquise en simple aux dépens de Filin


Pourquoi l'on gagne ? Pourquoi l'on perd ? Grande question. On tente de se l'expliquer souvent. Et l'on croit fréquemment détenir la réponse. Ça rassure...
Cependant il faut bien admettre que beaucoup de choses dans l'alchimie d'un match échappent à notre entendement et rendent donc son issue bien difficile à contrôler.
Le duel à suspense d'aujourd'hui en confirme la règle.
Pierre-Hugues, vainqueur au 1er tour de Filin à Beaulieu il y a un mois (voir plus bas), était sorti du court ce jour-là sans trop savoir pourquoi il l'avait emporté. Il avait en effet "collé" 6/2 à la belle au biélorusse en jouant presque au ralenti, "en marchant", alors même qu'il avait été largement dominé dans le second. Il s'était étonné notamment de voir le N°1 moins de 16 Tennis Europe 2008 saisi de crampes en fin de match, dans une partie qui avait duré moins de 2h...
Une analyse rapide, sinon sommaire, de la situation et des données de l'affrontement à Beaulieu aurait pu donc donner P2h largement favori à Milan, le match se jouant en effet avec les mêmes balles Babolat et sur un terrain, ainsi que dans des conditions de chaleur, rendant cette fois-ci le jeu beaucoup plus rapide.
Mais rien ne se passa comme on aurait pu le prévoir. Le prétendu favori pourtant jouait plutôt mieux en apparence que lors de leur précédente opposition. Seulement, contre toute attente, c'est l'outsider qui sembla petit à petit de plus en plus merveilleusement à l'aise, en dépit des coups d'éclat (gagnants) répétés de notre "Ügi national" en début de match.
Bilan : très vite le match partit "en live". Une fois gaspillées, par excès de précipitation, 2 balles de break à 2/2, Pierre-Hugues entra dans un "no man's land techique et tactique".
Tout ne fut plus que douce imperfection, sensations fuyantes, long marathon, attente interminable, lente et patiente errance pour trouver la porte d'entrée dans le système de jeu adverse, une porte d'entrée qui ne fut jamais réellement trouvée, et qui rendit donc l'incertitude présente jusqu'à l'ultime seconde.

1er set : 3/2 Filin, puis 2 breaks/débreaks consécutifs pour lâcher finalement son service dans le dernier jeu, et laisser le 119e mondial boucler la manche 6/4.
2e set : un break derrière à 4/2, et 4 partout un peu plus tard, pour faire place à une fin de set au couteau, conclue 7/6 et 7/5 au jeu décisif par Ügi, juste histoire de s'offrir le droit de tester, après 2h20 de jeu déjà, ses propres qualités d'endurance et celles de l'adversaire...
Un adversaire qu'on présentait dans les coulisses comme peu résistant... N'oublions pas qu'il avait tiré la patte à Beaulieu après moins de 2h de jeu...
Mais un adversaire qui, après avoir quelque peu marqué le pas dans le 2ème, trouva un second souffle pour entamer le 3ème par un break (aussitôt annulé !), et rester menaçant jusqu'à revenir de 2/5 à 4/5 son service, et balle de 5 partout, dans le bout du bout de ce mano a mano palpitant.
Qu'y comprendre ? Et quel est le plus important ? Cette victoire ? Ou les 2 promenades de santé qui ont suivi, aux côtés de Stanislav Poplavskyy, le pote ukrainien avec lequel P2h avait atteint les "demis" de l'Orange Bowl Junior en décembre dernier ?
Jugez plutôt ! Les 2 compères se sont croqué, comme dessert pour commencer, sur le coup de 14h, 6/2 6/1, le duo lituanien Pinko/Sakinis, et vers les 17h pour leur quatre-heure, sur le score de 6/4 6/1, rien moins que les récents lauréats de l'Australian Open, la paire de malicieux lutins asiatiques Alcantara/Hsieh, un Hsieh, rappelons-le, qui n'est autre, dans la discipline, excusez du peu, que triple vainqueur en Grand Chelem lors de la saison 2008, avec son compatriote taïwanais Tsung-Hua Yang, N°1 mondial  junior à la fin de la même saison.
Bof ! Ügi carbure à l'ordinaire...